Le 12 mai dernier, Prem Rawat s’est rendu pour la première fois à Harare, capitale du Zimbabwe, pour rencontrer les détenus qui ont suivi le Programme d’éducation pour la paix ainsi que les responsables du service pénitentiaire qui ont approuvé cette formation.
M. Chihobvu, commissaire général des services pénitentiaires (Zimbabwe Prisons and Correctional Service – ZPCS), s’est félicité du Programme d’éducation pour la paix, faisant valoir ses répercussions remarquables, tant sur les détenus que sur le personnel.
« En proposant le Programme d’éducation pour la paix plus largement au sein de nos institutions, nous avons observé une transformation dans la vie des prisonniers, tout particulièrement chez les détenus à haut risque, explique-t-il. Ayant constaté les mêmes résultats chez les membres du personnel qui l’ont suivi, nous pouvons affirmer que ce programme amène à une découverte de soi et à une autonomisation, deux aspects importants dans le traitement des problèmes sociaux. (…) Ce programme, indéniablement, change la vie et la rend meilleure. »
Le Programme d’éducation pour la paix a pour objet d’amener les participants à découvrir leur force intérieure et la paix en eux. Les ateliers s’articulent autour d’extraits vidéos de discours de Prem Rawat qui leur permettent de prendre le temps de réfléchir à leur qualité d’être humain et à leurs ressources intérieures, comme la liberté de choix, l’espoir et la dignité.
Plus de 850 détenus et 150 agents des services pénitentiaires ont suivi les dix ateliers de ce programme au Zimbabwe, et le ZPCS souhaite les étendre à l’ensemble des établissements correctionnels du pays. De son côté, la Fondation Prem Rawat (TPRF) s’est engagée à fournir le matériel pédagogique et les équipements audio et vidéo nécessaires à leur mise en œuvre.
Lors de son intervention à la prison centrale de Harare, Prem Rawat a invité les participants à prendre à cœur ce qu’ils apprennent avec le Programme d’éducation pour la paix et à vivre, chacun, avec ce sentiment d’être responsable de soi.
« Vous avez le pouvoir de changer. Il n’y a pas à chercher cette capacité à l’extérieur, elle est en vous. Vous avez la capacité de voir ce qui est bon, mais ce doit vraiment être pour vous et vous seul. C’est toute la force du Programme d’éducation pour la paix : il vous place au centre d’un tout. Ce changement peut se passer aujourd’hui même, si vous le décidez. Cette gentillesse, par laquelle tout commence, peut et doit être là aujourd’hui, pas demain. Connaissez-vous la différence entre aujourd’hui et demain ? Aujourd’hui est là, maintenant. Demain n’est jamais là. Quand il arrive, il devient aujourd’hui. Alors, ne vous laissez pas avoir par “demain”. »
Les participants ont pu poser des questions à M. Rawat et lui dire ce que leur avaient apporté ces ateliers.
« Le Programme d’éducation pour la paix m’a aidé à avancer malgré les sentiments de vengeance et de colère qui m’habitaient », explique un détenu. « J’ai changé. Je suis quelqu’un de différent, de meilleur. Maintenant, je pardonne plus facilement », dit un autre.
L’un des agents pénitentiaires qui anime le programme a indiqué qu’il entend régulièrement les participants dire que s’ils avaient entendu parler de ce programme avant, ils ne seraient pas en prison.

Le commissaire général Chihobvu a découvert le Programme d’éducation pour la paix en 2019, lors d’une conférence de l’International Corrections & Prisons Association (ICPA) à Buenos Aires, en Argentine.
En mars dernier, Anne Wolfson et Ernest Leketi, les représentants sud-africains du Programme d’éducation pour la paix, se sont rendus au Zimbabwe pour rencontrer les autorités pénitentiaires du ZPCS afin de préparer la visite de Prem Rawat et généraliser cette formation.
Plusieurs représentants du ZPCS ont joué un rôle déterminant dans sa mise en place, dont le docteur Granisia Musango, commissaire général adjoint, Zandile Sibanda, directeur général de la réhabilitation et de la réinsertion, Phanuel Takaza, directeur adjoint de la réhabilitation et de la réinsertion, et Nokuthula Wutta, agent correctionnel principal.
« Nous remercions nos formidables partenaires du ZPCS d’avoir organisé cette belle rencontre avec Prem Rawat et de travailler conjointement avec TPRF pour favoriser l’accès à ce Programme qui change la vie, déclare Willow Baker, directrice du Programme d’éducation pour la paix. Tout cela prend forme grâce aux généreux efforts des bénévoles de TPRF, à ses donateurs et à l’enthousiasme de son fondateur. »












