Malgré les graves problèmes de vision dont il souffrait depuis longtemps, Motilal, un homme de 72 ans vivant dans l’Uttar Pradesh (État du nord de l’Inde) n’avait jamais pu réunir assez d’argent pour consulter un médecin. Récemment, comme des milliers d’habitants de villages isolés en Inde, il a pu bénéficier de soins gratuits grâce à l’un des dispensaires mobiles parrainés par la Fondation Prem Rawat (TPRF). Des médicaments et la prescription de verres de correction ont changé sa vie : « C’est comme si, à mon âge avancé, on m’avait donné un nouveau corps. Merci à tous », s’est-il exclamé.
Cet hiver 2014, TPRF s’est associée à deux autres organisations caritatives – la Fondation Premsagar et Raj Vidya Kender – pour soigner 7519 personnes qui n’avaient pas accès à des examens ophtalmologiques. Ces cliniques mobiles, qui s’installent pour deux jours dans des villages isolés, ont sillonné quatre États du nord de l’Inde, attirant des gens qui faisaient parfois 25 kilomètres à pied pour s’y rendre. Les patients ont été accueillis à bras ouverts par des optométristes et des ophtalmologistes, tous bénévoles, qui ont délivré 4637 paires de lunettes correctrices et 5381 boîtes de collyre. Ils ont aussi diagnostiqué 1002 cataractes et ont dirigé les malades vers des hôpitaux publics pour y être soignés.
TPRF parraine ces cliniques pour les yeux depuis douze ans en Inde, pays qui détient le triste record mondial de personnes atteintes de cécité. Selon l’Organisation mondiale de la santé (l’OMS), sur les 285 millions de malades atteints d’une déficience visuelle, près de 90 % vivent dans la pauvreté.
La bonne nouvelle, c’est qu’environ 80 % de ces affections peuvent être évitées ou guéries grâce à des soins adaptés, comme ceux dispensés par les dispensaires ambulants de TPRF. Et les patients reconnaissants étaient nombreux cet hiver ! Dans l’État du Rajasthan, Deepa Tiwari n’en revenait pas de l’efficacité des médicaments et des lunettes qu’elle a reçues et qui changent sa vie : « Maintenant je vois », dit-elle simplement, avec un grand sourire.
Pour le Dr. Binod Kumar, l’un des médecins, ces sourires justifient les longues journées de travail : « J’ai tellement aimé cette clinique que je ne peux que dire merci. J’espère qu’il y en aura beaucoup d’autres. »