“Gardiens de la paix” : des surveillants de prison adoptent le PEP à l’Île Maurice

Le service pénitentiaire de l’Île Maurice a pour mission de maintenir les détenus en lieu sûr, ce qui exige de ses officiers calme et concentration, même dans les situations les plus stressantes.

C’est dans cet esprit que les responsables du service carcéral ont proposé, avec des résultats très positifs, le Programme d’éducation pour la paix (PEP) à 36 surveillants de prison. Cette formation, animée par des bénévoles de TPRF, est basée sur des vidéos des conférences internationales de Prem Rawat, ardent défenseur de la paix. Elle a pour objet d’aider les participants à développer leur force intérieure, la clarté et la paix.

L’élève officier de dernière année, J. K. Taurah, a été surpris par ce programme qui l’a éveillé à la découverte de soi et qui va l’aider à montrer davantage de compassion dans son rôle d’officier. « Quand vous vous sentez bien, vous devenez un être humain plus attentionné, dit-il. La paix commence avec nous. »

En tant qu’administrateur général des prisons, Vedianand Bhukhureea est chargé de superviser l’école de formation du personnel et les programmes pédagogiques en cours. Il a participé au premier PEP et se dit “stupéfait” de voir à quel point il a changé sa vie. Il préconise maintenant de l’ouvrir plus largement : « Le PEP sera utile aux surveillants de prison et aux détenus, car nous avons besoin de vivre en harmonie. Nous devons nous respecter les uns les autres en tant qu’êtres humains », explique-t-il.

Le commissaire aux prisons, M. P. Appadoo, a lui aussi été impressionné par les résultats du programme pilote, et il souhaite que les agents des 12 établissements pénitentiaires de l’île en bénéficient : « J’ai vu l’impact sur les gardiens et leurs excellents retours. Je suis convaincu que si on le propose à davantage d’agents, on obtiendra de très bons résultats. »

Sa réaction reflète celle de nombreux participants au PEP dans le monde. La formation se déroule dans 74 pays et touche des personnes très diverses : personnels pénitentiaires, agents de police, chefs d’entreprise, universitaires, notamment.

Dans de nombreux autres pays, des détenus suivent le PEP, qui s’avère un très bon outil de réhabilitation. M. P. Appadoo veut aller plus loin et souhaite l’offrir à ceux qui ont commis un délit, dans le but de faire baisser la récidive. « Ce programme cible le cœur du problème. On peut réduire le taux de récidive en les sensibilisant et en les aidant à trouver la tranquillité de l’esprit, à se connaître et découvrir une paix intérieure. Je crois vraiment qu’on peut obtenir de bons résultats. »

La formation du PEP dans les services pénitentiaires est complétée par celle en direction des forces de police de l’Ile Maurice. Les agents, qui l’ont découvert en avant-première au quartier général de Port-Louis, ont témoigné qu’être attentifs à la paix en soi les aide à faire respecter la paix publique. À la suite de quoi, l’adjoint au directeur de la police a donné son accord pour mettre en place davantage d’ateliers à destination des agents de police dans l’île.

 

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